Ses buts

Les buts de l'association

Développer un dépistage plus précoce.
Encourager la recherche sur l'origine du syndrome et ses conséquences sur le développement de l'enfant.
Être à l'écoute des parents et de leurs difficultés.
Faciliter la communication entre les familles.
Apporter aide et soutien aux parents dans leur responsabilité éducative en leur diffusant les informations relatives à l'orientation de leur enfant et à sa prise en charge.
Sensibiliser les institutions médicales, scolaires, éducatives et sociales aux spécificités du Syndrôme de Rubinstein Taybi.
Transmettre les informations relatives à la recherche scientifique et éducative sur le SRT auprès des parents, des professionnels, des autorités et du grand public.
Favoriser l'insertion des personnes atteintes du SRT dans la société, dans les structures d'accueil, d'éducation, de scolarisation et de formation adaptées à leurs besoins.

La découverte

Le syndrome du RUBINSTEIN TAYBI a été décrit par le pédiatre Jack RUBINSTEIN et le radiologue Hooshang TAYBI en 1963 aux états Unis à propos de l'observation de sept enfants atteints d'un syndrome associant un retard mental et un aspect caractéristiques de la face et des extrémités.

À quoi est-il du ?

Le SRT est dû à une anomalie génétique, c'est-à-dire qu'il est dû à l'altération (mutation) ou à l'absence d'une gène. Un gène équivaut à un « code » qui donne les instructions pour produire une protéine. Les protéines ont des fonctions très variées : elles contribuent au fonctionnement normal de chaque cellule, et plus globalement de l'organisme. Dans le cas du SRT, deux gènes peuvent être impliqués : il s'agit des gènes appelés CBP (30 à 50 % des cas) et P300 (moins de 5%) Les chercheurs ne connaissent pas encore précisément la fonction de ces gènes mais ils jouent un rôle dans le développement du fœtus. La maladie est due soit à l'anomalie de l'un de ces gènes (le « code » comporte une erreur)soit à l'absence de la partie du chromosome qui contient le gène. Dans ce cas on parle de « délétion » ou de « microdélétion » ce qui signifie qu'un petit fragment du chromosome a été perdu. La délétion du gène CBP concerne 10 à 15 % des cas de SRT.

Dans la moitié des cas, aucune anomalie connue n'est retrouvée : d'autres gènes sont probablement impliqués, mais ils ‘ont pas encore été identifiés. Lorsqu'un de ces gènes est anormal, le bébé ne se développe pas normalement pendant la grossesse : plusieurs malformations peuvent survenir et le développement psychomoteur des enfants sera compromis.

Dans la majorité des cas, l'anomalie génétique n'est pas transmise par les parents. Il s'agit d'un accident, survenu « par hasard » chez l'enfant.

Le diagnostic

Le diagnostic est essentiellement fondé sur les différents symptomes que présente l'enfant (examen clinique). La forme caractéristique des pouces et des orteils permet généralement d'alerter les médecins à la naissance et les icnite à rechercher les autres anomalies susceptibles d'êtres associées au SRT.

Des tests génétiques ( à partir d'une prise de sang) sont généralement effectués, mais ils ne Permettent de détecter les anomalies que dans 55% des cas. Lorsque les caractéristiques physiques (visage particulier, anomalie des doigts) ne sont pas évidentes, il faut parfois attendre plusieurs mois et évaluer le développement psychomoteur de l'enfant pour pouvoir confirmer le diagnostic.
Il convient d'envisager systématiquement une écho-cardiographie, une échographie rénale et une consultation ophtalmologique dès que le diagnostic du SRT est posé chez un enfant.

Examen génétique

L'examen génétique permet de confirmer le diagnostic dans près de 30% des cas. Il consiste à rechercher l'anomalie génétique présente des l'enfant et responsable de la maladie. Un échantillon de sang est envoyé dans un laboratoire spécialisé en génétique. Les résultats ne sont généralement connus qu'au bout de plusieurs mois, voire un an, car le gène CBP est difficile à étudier. Les délétions du gène CBP, qui sont trouvées chez environ 10 à 15% des malades, sont recherchées en premier lieu. Si aucune délétion n'est retrouvée, une anomalie du gène (erreur de « code ») est alors recherchée. Si aucune maladie du CBP n'est détectée, une analyse du gène P300 peut à son tour être effectuée.

Les analyses génétiques doivent également être effectuées sur les parents. Cela permet de s'assurer que « l'anomalie » trouvée chez l'enfant correspond bien à un défaut du gène et n'est pas simplement une caractéristique familiale. En effet, il pourrait s'agir d'une particularité génétique ressemblant à une anomalie mais qui est en fait présente chez les parents ou un des parents et n'est responsable d'aucune maladie.

Enfin dans près de 70% des cas, les analyses génétiques ne détectent aucune anomalie, et le diagnostic n'est établi que sur la base des manifestations que présente l'enfant.

Traitement, prise en charge, suivi.

Il n'existe pas de traitement permettant de guérir ce syndrome puisqu'il s'agit d'une anomalie de développement survenant chez le fœtus pendant la grossesse.

Les personnes atteintes de SRT ont des symptômes très divers et de sévérité variable. La prise en charge des différents troubles est donc spécifique à chaque malade. Cependant tous les enfants atteints doivent bénéficier de programme d'éducation adaptés ; afin de maximiser leur potentiel et d'acquérir le plus d'autonomie possible.

Il est impératif de stimuler les sens des enfants par des manipulations douces, des massages, par différents modes de communication : l'images symboles, langages des signes ..

L'apprentissage de ce dernier est une bonne initiative pour aider les enfants à s'exprimer par tous les moyens possibles. Une thérapie de langage est indispensable, puisque c'est le domaine dans lequel les enfants ont souvent le plus de difficultés. Elle est réalisée par un orthophoniste.

Au niveau moteur, une prise en charge psychomotrice est souvent très importantes pour compenser les déficits et aider l'enfant à utiliser ses capacités visuelles, à acquérir de la force musculaire pour se maintenir debout et apprendre à marcher..

De même, la physiothérapie est extrêmement importante pour aider les enfants à exploiter au mieux leurs capacités physiques. La physiothérapie peut faire appel à de multiples techniques de rééducation pouvant s'adapter à chacun : massages , exercices, piscine …

Quand cela est nécessaire, par exemple chez les enfants ayant des problèmes d'articulations, des séances de kinésithérapie sont recommandées. Elles aident les enfants et les adultes à garder l' amplitude des mouvements, à améliorer leur digestion, leur respiration, et à limiter les douleurs articulaires.

Tous les symptômes font l' objet d'une prise en charge spécifique dès que le diagnostic est posé, voire avant si le bébé présente des problèmes.